Bienvenue à toi, à vous,
Je m’appelle Meyriem,
je suis née à la maison le 15 octobre 1981, en Haute Savoie.
Je suis maman de huit enfants dont trois seulement sur Terre
(trois fausse-couches et deux I « V »G qui m’ont déchirées le cœur, le corps…).
J’exerce le métier d’Accompagnante de Naissance,
c’est ma mission sur notre belle planète, notre mère Terre.
Dès l’âge de sept ans, je voulais exercer un métier en lien avec la Naissance,
c’est pour m’en souvenir que je suis née à la maison, merci encore à mes parents !
(Ils ont dû s’affirmer pour m’accueillir ainsi…)
Puis, à onze ans et demi, j’ai été présente à la naissance de mon petit frère
(de même maman).
J’ai alors voulu connaître Isabelle, la sage-femme présente à ma naissance,
mais elle s’était suicidée quand j’avais deux ans.
J’ai beaucoup pleuré et lui en ai beaucoup voulu….
C’est vers la quatrième année de collège, en stage trois jours avec une sage femme
(en PMI, centre de planification familiale, consultations prénatales
en centre hospitalier et à domicile) que j’ai réalisé
qu’il y avait bien peu de naissances à la maison en France à l’heure actuelle…
La naissance et périodes autour restaient un concept abstrait, notamment car j’ai grandi sans télévision
et je n’étais pas encore consciente de la surmédicalisation et de la déshumanisation
souvent observés dans les lieux censés « accueillir » la vie !
L’année d’après, au lycée, en Seconde SMS (Sciences Médico-Sociales)
j’ai pu approfondir mon premier stage, avec la même sage-femme,
durant deux semaines, celui-ci.
Je gardais mon objectif envers et contre tout, tous…
En effet, j’ai dû batailler avec ma professeur de communication
pour obtenir mon stage de seconde.
Pour préparer le concours d’entrée à l’école de sages-femmes,
j’aurais dû être en filière scientifique dès la seconde ;
alors qu’une fois dans l’école de sage-femme,c’était mieux d’avoir été en filière SMS.
A noter, je ne suis pas sage-femme et ne suis jamais entrée dans une école de formation de sages-femmes quel que soit le pays.
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Déjà à dix huit ans, je disais que les médicaments naturels ou pas, ça ne sert à rien
si on ne va pas aussi chercher, trouver la vraie cause et AGIR dessus
commençant ainsi un dialogue avec notre corps (et aussi les corps subtils).
A l’époque, je me sentais très seule avec cette manière de percevoir la santé :
mon père : « Prends quand même quelque chose (de naturel) ! »
ma mère : « Cela marche pour toi, pas pour moi ! »
Je persévérais dans ma direction. Heureusement, des années plus tard,
j’ai ensuite connu la médecine des actes, avec Bernard Montaud.
Cela m’a rassurée, enfin je n’étais plus seule dans ma démarche !
De même pour le langage conscient, dès enfant, j’ai toujours résisté,
le plus possible aux gros mots et expressions guerrières…
même si, adolescente, quelques-uns m’échappaient
à cause du lycée où malgré mes efforts et ma ténacité, cela déteignait sur moi !
Par chance, j’ai fini par découvrir l’œuvre magnifique de Masaru Emoto
avec ses photos de la conscience de l’eau en écho avec mon ressenti.
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En parallèle, également peu avant 14 ans,
les personnes qui allaient dans les groupes
de développement personnel animés par mon père, lui ont dit :
« Fais/fée/propose quelque chose pour nos ados… »
Mon père, Alain Cornély, est né en 1926, je suis sa cinquième enfant,
les quatre premiers sont nés d’une autre femme vers 1950.
Sa première fille, la cadette, est morte à 16 ans dans un accident.
En France, il est parmi les premiers formateurs en relations humaines
(dans le cadre des entreprises, école d’infirmières…).
Toujours pionnier, une fois de plus, suite à la demande de ses stagiaires,
il a donc innové.
Toujours accompagné d’une co-animatrice, il a animé des stages pour jeunes
(11 à 20 ans) « Etre Bien Dans Ses Baskets »
avec des danses traditionnelles en cercle,
(pour bouger nos corps, faire circuler l’énergie),
de l’écoute, un peu de théorie, des exercices corporels, des jeux de rôles,
c’était dynamique !
Cela m’a bien aidée à surmonter mes difficultés relationnelles avec ma mère
et à me sentir mieux avec ma solitude.
C’est à peu près à cette époque que j’ai fait, « fée »,
le choix d’être consciente, choix irréversible !
Parfois, j’aimerai bien faire une pause, me reposer
et ce n’est pas vraiment possible !
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J’ai eu mon baccalauréat Sciences Médico-sociales en juin 1999,
peu avant, j’avais essayé le concours d’entrée à l’école de sages-femmes
(qui n’avait rien à voir avec le métier, le même qu’ergothérapeute :
français, physique-chimie et biologie,
dont un seul chapitre en lien direct avec la naissance.
Par la suite, il fallait avoir réussi sa 1e année de médecine
puis les 4 ans d’études de sage-femme ! ).
Et dire que sur motivation
mon dossier aurait pu être pris dans les premiers !
L’année d’après, j’ai préparé le concours avec le CNED.
J’appréciais de travailler seule à la maison,
une semaine chez mon père, une chez ma mère.
Pour mes dix-huit ans, ou à cette période, les trois plus importants cadeaux
que j’ai reçu étaient : une voiture, partager les premiers plaisirs,
et le livre de Claude Tracks
« A la recherche du message des dauphins et des baleines »
.
Au fil de cette lecture (environ 700 pages) et de mes études de CNED,
je me suis sentie peu à peu écartelée entre :
« le métabolisme » (CNED) et « pourquoi être végétarien ? » (C. Tracks)
« les rythmes du sommeil » (CNED) et « les tribus du Dream-time » (C. Tracks) etc,
je n’arrivais plus à me concentrer pour étudier…
Dilemme !
En effet, j’ai toujours dit « Je serai sage-femme option écrivain ».
Au bout de deux mois, n’arrivant plus du tout à étudier, j’ai osé affirmé
« Ce n’est pas un concours qui décidera de Ma Vie !
Je serai sage-femme quand même ! »
Incompréhension totale de mes parents…
J’ai cherché des stages en pays francophones : les portes me furent claquées
violemment ou sont restées à peine entr’ouvertes !
Heureusement, ma motivation et ma ténacité étaient sans faille !
…Enfin la vie m’a aidée par d’heureuses coïncidences,
et j’ai pu partir en humanitaire en février 2001
(hors cadre d’Organisation Non Gouvernementale
car ma demande était trop précise !)
un mois et demi au Sénégal en stage dans un Centre de Santé
avec une petite maternité (la plupart des accouchements là-bas se font à la maison).
Puis dès novembre 2002, cinq fois un mois et demi en Mauritanie
à la maternité de l’hôpital régional d’Atar (prénatales, gynécologiques,
post-natales, de Planning Familial et accouchements) et une PMI à Nouâdhibou.
Là, j’ai appris à m’ouvrir plus aux autres, osant rencontrer des gens de tous horizons.
Nota : je ne suis pas sage-femme et ne suis jamais entrée dans une école de formation de sages-femmes quel que soit le pays.
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En 2002 aussi, j’ai commencé le violon traditionnel, et cela m’a bien soutenue
car je ressentais parfois le mal du pays !
Mon violon est devenu mon compagnon.
Dès janvier 2003, j’ai commencé une formation de thérapeute
« Ancrage et Conscience » à mettre au service d’un métier autour de la Naissance.
(tout à fait en cohérence avec les stage-jeunes auxquels j’avais participé).
Ainsi, jusqu’à 2005…
J’étais déchirée entre la France (avec mes racines et sans place professionnelle)
et la Mauritanie (sans racines, avec facilement une place professionnelle
à me créer, voire une place en étant diplômée là-bas en un an ou deux seulement !
… formation et diplôme qui ne seraient pas reconnus en France,
formation et diplôme que je n’ai pas suivis,
réalisant d’autres choix de vie ).
Lors de mon dernier retour de Mauritanie, fin mai 2005,
j’ai eu comme une révélation intérieure :
« Je serai Accompagnante de Naissance ».
A noter, je ne suis pas sage-femme et ne suis jamais entré dans une école de formation de sages-femmes quel que soit le pays.
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